Le Revue 400 SE appartient à une génération d’appareils télémétriques qui a fait les beaux jours des années 1960 et 1970. Voici une présentation de ce modèle particulièrement compact, à priorité vitesse.
Sommaire
Design
Le Revue 400 SE est particulièrement compact : 114 x 74 x 60 mm. Son poids plutôt modeste (465 g) le positionne dans la catégorie poids plume des télémétriques de sa génération. Sur ce corps plutôt compact est montée une belle optique de 40 mm ouvrant à f/1,7, dont beaucoup affirment qu’elle est la même que celle utilisée sur le Minolta Hi Matic 7 SII, qui jouit d’une excellente réputation. Ces caractéristiques en font un appareil relativement peu encombrant, aussi agréable à regarder qu’à tenir en mains, que l’on est presque tenté de qualifier de mignon.
Les divers éléments sont positionnés sur l’appareil de façon très conventionnelle. Levier d’armement sur le dessus, à droite. Molette de rembobinage à l’autre extrémité. La trappe du compartiment à pile se situe sous le boitier. La bague de sélection des vitesses est disposée autour de l’objectif, tout comme la bague de réglage des distances, pour la mise au point, que l’on peut manipuler à l’aide d’un ergot.
Le boitier est noir, dans ses parties métallisées et son revêtement cuir.
Fonctionnement
Réglage de la sensibilité
Le réglage de la sensibilité s’opère, comme sur beaucoup d’appareils de ce type, en déplaçant un petit levier situé sous l’objectif d’une valeur à l’autre. Celles-ci s’échelonnent de 25 à 800 iso.
Chargement du film
Le chargement du film à l’intérieur de l’appareil est ultra classique. On tire sur la manivelle de rembobinage pour ouvrir le dos, avant de placer le film à gauche. On verrouille sa position en enfonçant la manivelle puis on déroule l’amorce du film pour l’amener à l’autre bout, en prenant soin que la petite roue crantée passe bien dans les petits trois du film (les sprockets) pour l’entraîner. Une fois que l’on s’en est assuré, on referme le dos. On avance le film puis déclenche quelques fois “à blanc”, jusqu’à ce que le compteur de vues sur le dessus du boîtier se positionne sur le 1.
Un appareil semi automatique à priorité vitesse
Le Revue 400 SE est un appareil argentique à priorité vitesse. Il se soucie pour vous de déterminer l’ouverture de diaphragme appropriée à la scène que vous souhaitez photographier. Cela suppose d’une part de disposer de la batterie adéquate (une pile PX675 fera l’affaire), et d’autre part que votre exemplaire soit équipé d’une cellule en état de marche et donnant une mesure juste de la lumière. Ce qui n’est pas nécessairement garanti, avec ces appareils vieux de plusieurs décennies. Sélectionnez avec la bague de sélection des vitesses la valeur de votre choix, et l’appareil en tient compte pour définir l’exposition et retenir l’ouverture du diaphragme.

Revue 400 SE & Ilford 4 Plus
Vous n’avez donc pas la possibilité de régler l’ouverture du diaphragme, ce qui peut s’avérer handicapant dans certaines situations. Si vous prenez une personne à contre jour par exemple, l’exposition automatique ne sera pas fiable. Vous risquez de vous retrouver avec un effet de silhouette sombre. Les plus filous penseront à jouer avec le réglage de la sensibilité du film pour amener l’appareil sur les paramètres d’exposition qui les intéresse. Pas super pratique, mais ça marche.
Visée & mise au point
L’ouverture retenue pour l’exposition est indiquée par une aiguille se déplaçant sur la droite dans le viseur. Les zones rouges situées en haut et en bas de la barre vous signalent respectivement des cas de sur-exposition et de sous-exposition.
Comme sur tous les petits télémétriques de la même époque, la mise au point s’opère en tournant la bague de réglage des distances située autour de l’objectif. Lorsque l’image apparaissant dans le carré central coïncide avec celle vue à travers le reste du viseur, la netteté est faite sur votre sujet. Comme sur tous les appareils du même type et de la même époque aussi, ce système n’est pas toujours ultra pratique. Avec une lumière frontale, il est parfois difficile de lire le carré central. On peut préférer prérégler la mise au point en se fiant aux valeurs indiquées sur la bague des distances. Cela suppose d’opérer au jugé, et d’être confiant dans son estimation des distances, qui devra être précise dès lors que l’on sera sur des grandes ouvertures de diaphragme, qui ne favorisent pas une grande profondeur de champ.
Fonctions diverses
Le Revue 400 SE comprend quelques autres fonctions parmi lesquelles :
- Un retardateur, levier placé près de l’objectif que l’on abaisse avant de déclencher. La photo est prise après une course d’environ 8 secondes, et le levier reprend sa position initiale.
- Une prise sabot flash classique, placée sur le dessus du boitier.
- Un déclencheur souple peut être utilisé avec l’appareil. Il se visse sur le côté de l’objectif.

Revue 400 SE & Ilford 4 Plus
Verdict
Le Revue 400 SE est objectivement un beau petit boitier, qui peut être un complice de choix pour vos sorties photos argentiques. Robuste et agréable à manipuler, il est capable de délivrer d’excellentes images. Mais pour profiter pleinement de ses charmes vous devrez impérativement mettre la main sur une exemplaire doté d’une cellule fonctionnelle et fiable. En effet le Revue 400 SE ne dispose pas d’un mode manuel et n’offre donc pas le contrôle total des paramètres d’exposition. Il a recours à sa cellule pour déterminer l’exposition. Un point que les photographes les plus chevronnés pourront lui reprocher.

Le Revue 400 SE est un appareil argentique intéressant pourvu que vous mettiez la main sur un exemplaire doté d’une cellule fonctionnelle.
Avantages et inconvénients du Revue 400 SE
On aime
- Appareil assez compact et joli
- Objectif lumineux
On aime moins
- Appareil dépendant du bon fonctionnement de sa cellule
- Pas de mode manuel
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